28 avril 2008

Voyage en Suède

Sachant que Ninne, Raghnild et quelques amies de la blogosphère se retrouvaient à Telemark le WE passé, j'ai tout fait pour les rejoindre...et me suis trompée de destination. J'ai atterri en Suède au lieu de la Norvège ! Pourtant la Norvège n'est vraiment pas loin... J'en ai profité pour faire quelques emplettes...soupe aux myrtilles ou aux fleurs de rosier, boisson aux airelles...typiques. Trêve de plaisanterie...je n'étais que chez Ikea, petite enclave suédoise dans l'enclave de l'Ilrande du Nord, dans la banlieue de Belfast ! Il n'y a qu'un seul magasin Ikea en Irlande et je peux témoigner qu'un grand nombre d'Irlandais font le déplacement et remplissent leurs coffres. J'en profite pour vous donner un petit résumé de la situation entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande (ou Irlande du Sud). On sait que le nord de l’Irlande est séparé politiquement du sud de l’Irlande depuis 1921. Les habitants de l’Irlande du Nord sont d’origine anglaise, écossaise ou irlandaise. Ceux d’origine anglaise et écossaise – communément appelés les Ulster-Scots – forment la majorité de la population, soit 60 %: ils sont de religion protestante et veulent généralement poursuivre la politique de rattachement avec la Grande-Bretagne.

formation du drapeau du Royaume Uni

Les autres 40 % sont des Irlandais de souche, c’est-à-dire des catholiques et des nationalistes natifs de l’Ulster, et ils sont généralement considérés comme des «indépendantistes» prônant le rattachement avec la république d’Irlande. Cependant, même si les protestants constituent 60 % de la population d'Irlande du Nord, ils sont progressivement rattrapés par les catholiques, dont le taux de natalité reste plus élevé. L'île de l'Irlande, occupée par les Celtes depuis le IVe siècle avant notre ère, a connu plusieurs occupations au cours de son histoire: les Vikings norvégiens et danois au XIe siècle, les Normands au XIIe siècle, les Anglais au XVIe siècle. Après avoir été complètement dominée et exploitée par l'Angleterre, l'Irlande obtient son autonomie législative en 1782-1783 en tant que «nation protestante libre» avec ses deux parlements, l'un à Dublin (sud), l'autre à Belfast (nord). Tout au cours du XIXe siècle, les mouvements indépendantistes irlandais s'intensifièrent et se durcirent. Après une guerre d'indépendance entre 1918 et 1921, Londres décida par le Home Rule (1922) de constituer deux parlements "religieux" en Irlande.

drapeau d'Irlande du Nord

La suite, vous la connaissez plus ou moins : En 1949, l'Irlande catholique du Sud proclama unilatéralement son indépendance et prit le nom officiel de république d'Irlande. L’irlandais et l’anglais devinrent les deux langues officielles de la République. Quant à l'Irlande du Nord, majoritairement protestante, elle continua d'être rattachée à la Grande-Bretagne tout en disposant encore de son parlement local à Belfast.

marche des Orangistes potestants à Belfast
La paix en Irlande du Nord se trouve toujours dans une délicate position. Après trente années de conflit, les catholiques et les protestants ont souvent été dans l'impasse. Quelque trente années de violence ont laissé un héritage de haine et d'amertume au sein d'une communauté déchirée.

Quant à nous, notre saut en Irlande du Nord n'aura été remarquable que par le changement des kilomètres en miles, des euros en livres et quelques kits suédois à assembler !

24 avril 2008

Cork, Kinsale et Old Head

Un petit tour à Cork, située au sud-est de l'Irlande. Ville la plus peuplée d'Irlande (avec plus de 120 000 habitants), Cork est vivante et jeune avec une forte population d'étudiants. Logée dans l'estuaire de la rivière Lee, la ville possède de nombreux ponts qui en font son charme.
Photo de Françoise FEAT

Cork possède un centre-ville commerçant et animé et j'aime en particulier son "Old English market", marché couvert, regorgeant de produits frais (ce qui n'existe quasiment pas à Dublin)

Ce marché possède un restaurant à l'étage, souvent bondé !
Quelques petits passages couverts qui partent du marché central. L'un de ces passages abrite un magasin...de laine (bien achalandé) : Cork wools (sur la droite de ma très mauvaise photo).
De Cork, prendre le temps d'aller à Kinsale, à une vingtaine de kilomètres. Kinsale est souvent considéré comme le plus beau village d’Irlande. Et c’est vrai que ce petit port abrité au fond de l’estuaire du Bandon ne manque pas de charme, avec ses petites ruelles sinueuses dévalant vers les quais et ses alignements de maisons colorées.
Kinsale est également réputé pour sa gastronomie, le village proposant des restaurants de fruits de mer parmi les plus réputés d’Irlande.
Les photos qui illustrent Kinsale ne sont pas de moi, nous avons eu un temps....hum, typiquement irlandais ;-)
Si le vent et la pluie ne vous rebutent pas, pousssez encore un peu vers la côte et aventurez-vous jusqu'à Old Head.

Il s'agit d'un cap spectaculaire avançant de plus de deux miles (environ 4 km) dans l'Océan Atlantique. Outre de belles colonies d'oiseaux, c'est un formidable point d'observation des oiseaux marins, mais également un haut-lieu du "whale-watching" (observation des mammifères marins). Nous ne sommes pas restés suffisemment longtemps pour en apercevoir, mais nous avons goûté aux embruns...

...et révisé nos pages d'histoire puisque c'est là que le Lusitania, un paquebot transatlantique britannique, fut torpillé par un sous-marin allemand le 7 mai 1915, avec plus de 1 200 passagers (dont près de 200 Américains) et un chargement secret de munitions.

Ce torpillage semble avoir fortement contribué à l'entrée en guerre des Etats-Unis.

Si vous souhaitez contempler pendant quelques secondes une belle vue d'Old Head (et accessoirement de son club de golf), allez ici...je me demande si en plus des munitions du Lusitania, les fonds marins au large d'Old Head sont tapissés de minuscules balles blanches ;-) !

15 avril 2008

Etiquetée

Oui, je dirai dorénavant "étiquetée" au lieu de "tagguée" et "étiquette" au lieu de "tag"...parce que je suis légèrement chiffonnée par ce franglais qu'on voit fleurir partout. On parle français, ou anglais...mais pas une drôle de cuisine des deux. Et puis ça vous parle vous quand vous entendez "j'ai été tagguée" ? pas moi ;-) Donc j'ai été étiquetée par Puccanick et je joue volontiers le jeu. Je n'aimais pas trop livrer des détails sur moi au début, mais j'avoue prendre beaucoup de plaisir à découvrir quelques traits de caractères de mes amies de la blogosphère (là j'ai pas trouvé de traduction...si vous avez des suggestions ?)...alors j'imagine que vous êtes pareilles. Il me faut... 1 - Noter le lien de la personne qui m'a étiquetée 2 - Préciser le règlement sur mon blog 3 - Répondre aux questions 4 - Etiqueter 6 personnes en indiquant leur nom en fin de billet et les avertir sur leur blog 1 - Mes couleurs préférées
j'ai des périodes...en ce moment c'est le vert olive

et le parme

2 - Mes matières préférées
bois
et lin
3 - Mes odeurs préférées
l'iris
et le seringat
4 - Gourmandises
franchement, je ne connais rien de meilleur !
5 - Ce que j'aime recevoir
des fleurs
de la laine
6 - Le style de ma déco
je précise que ce n'est pas chez moi...c'est seulement si je pouvais...déco montagnarde chic et cosy Maintenant, c'est au tour de Sara, Rachel, Moune, Ninne, Raghnild et Cath d'avoir une étiquette dans le dos ;-)

13 avril 2008

le feu de l'enfer

La ville de Dublin est bordée à l'Ouest par la mer et à l'est par de petites montagnes. Ce matin, notre balade nous a amenés au sommet du "Mount Pelier" (383 m)
Difficile de trouver le départ de la petite route de forêt car en Irlande les indications sont plus que rares. Nous nous sommes trompés de montagne mais à force de persévérance, avons commencé à gravir le chemin.
Rien de très ardu et malgré des nuages et des restes de neige, nous avons apprécié la beauté sauvage des genêts et la majesté des sapins.
Au sommet, une vue sur Dublin (pas très claire puisque les nuages sont nombreux)
et les ruines d'un bâtiment nommé le "Hellfire Club" (le club du feu de l'enfer). Et nous voici en plein dans les mythes et légendes irlandais.
Construite sur un ancien site funéraire de la période néolithique (4500 à 2000 av JC), cette maison fut construite en 1725 par un riche irlandais, Speaker Connolly, pour devenir un relais de chasse. Il est raconté qu'il détruisit le cairn (amas de pierre) qui servait au passage de la tombe. Quelque temps plus tard, le toit d'ardoise fut détruit lors d'un grand orage et les villageois attribuèrent cela à l'oeuvre du diable qui se serait vengé de la destruction du cairn. Ainsi débuta la légende qui entoure cette ruine. Après la mort de Conolly, la maison fut achetée par le Hell-Fire club, un club fondé au XVIII ° et dont les pratiques étaient quelque peu répréhensibles. Entre autre, une consommation excessive d'alcool ( le Scaltheen : mélange de whiskey et de beurre) et des moeurs dépravées. Une des légendes raconte qu'un jeune fermier, poussé par la curiosité, voulut s'aventurer de nuit afin de savoir ce qui se passait au Hell-Fire club. Découvert par les membres du club, il assista aux activités nocturnes mais on le retrouva le lendemain matin, ayant perdu la raison, muet et sourd. D'autres légendes courent ainsi autour de ce lieu : sacrifices, messes noires, fantômes... En réalité, les activités du Hell-Fire club tenaient plus de la parodie de l'Eglise que du satanisme, mais les légendes et les mythes eurent plus de succès et ce sont elles que l'on a retenu depuis. Détruit par un incendie en 1849, l'édifice est resté tel quel. Nous avons trouvé le site plutôt inoffensif et paisible (en témoigne ce drôle de panneau trouvé à quelques centaines de mètres de la ruine). Je pensais connaître mon code de la route mais apparemment il y a des panneaux typiquement irlandais ! ...mais je ne m'y aventurerais pas seule au crépuscule...qui sait, de jeunes irlandais perpétuent peut-être la légende du Hell-Fire club ?

08 avril 2008

Voyage éclair

Après tout, ce blog n'est-il pas un blog de voyages ?
Petit condensé d'un voyage éclair le WE dernier.
Départ vendredi matin = Dublin....Séjour éclair dans la Drôme...Retour dimanche soir= Dublin.
Incroyable tous les changements qu'il faut faire pour une si courte distance !!! Aller à l'aéroport, attendre 2h, décoller (en retard bien sûr), atterrir, courir pour réaliser qu'on a loupé le bus qui vous amène à la gare de Lyon Part-Dieu, prendre le bus suivant, arriver dans une gare bondée (c'était les vacances), se ruer sur une borne automatique pour retirer son billet, piétiner car la borne tombe en panne...ne pas pouvoir retirer son billet, piquer un sprint sur le quai, essayer d'expliquer au gentil contrôleur qu'on a pas de billet, monter quand même dans le train, descendre en gare TGV de Valence, prendre un nouveau bus pour Montélimar...après, c'est facile et ça coule de source...ouf ! Heureusement que j'avais mon tricot pour passer le temps (sauf dans l'avion puisque les aiguilles sont considérées comme des armes !)
J'y allais pour vernir -avec l'aide d'une amie - la grande croix qui sera inaugurée le samedi du WE de la Pentecôte.
J'en ai profité pour embrasser les miens (point de photo pour préserver la vie privée ;-)
contempler le ciel bleu
la glycine, le lilas et les iris en fleur
caresser mon matou qui pour l'instant ne peut se joindre à nous en Irlande.
Quel WE !